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O, OB, Marmelade = Orange et Orange-blotch, "marmelade cats"

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Message par taraderus 3/1/2008, 18:19

O, OB, Marmelade = Orange et Orange-blotch,"
marmelade cats"


Les cichlidés du lac peuvent être divisé en deux groupes principaux : les plus petits, essentiellement les « mbunas » pétricoles et les plus grands, essentiellement les « haplos » subulicoles. Le nom mbuna vient du chitumbuku, la langue parlée dans la partie Nord du Malawi. Cependant, la plupart des pêcheurs appellent ces petits cichlidés « chidongo » et en Tanzanie, où on parle le swahili, on les appelle « vidongo .

La reconnaissance du partenaire, chez certains mbunas largement répandus, n’est pas basée uniquement sur la coloration du mâle mais aussi sur la forme caractéristique et le comportement du male. Ce n’est que chez ces espèces que les formes appelées orange (O) et orange-blotch (OB) (Fryer & Iles, 1972) ont pu se développer. Chez ces espèces, certaines femelles sont complètement orange avec des taches noires, au lieu d’être beiges, grises ou brunes comme habituellement. La couleur orange est simplement le résultat d’un manque de pigment noir, une mutation qui est fréquemment observée chez les cichlidés. Chez les pondeurs sur substrat cette mutation a beaucoup moins de conséquences sélectives que chez les incubateurs buccaux, car les premiers la sélection du partenaire passe essentiellement par le comportement mutuel plutôt que par la coloration.

Comme la coloration est si importante pour la sélection du partenaire des incubateurs buccaux maternelle, l’existence de ces formes colorées « déviantes O et OB chez les mbunas une explication car ces cichlidés sont des incubateurs buccaux maternels. Certaines femelles (certes pas toutes) ayant la coloration OB ont probablement l’avantage d’être beaucoup moins voyantes dans l’environnement de rochers granitiques qui prévaut dans leur habitat, mais les femelles oranges ne le sont sûrement pas. Chez certaines population le patron tacheté s’harmonise avec la structure générale des rochers de l’environnement. On trouve parfois ces patrons spécifiques chez les femelles de plusieurs espèces différentes dans le même site, par exemple chez les Métriaclima zebra, Genyochromis mento, et les Labéotropheus fuelleborni.

La forme orange, qui est comparativement rare, est un patron OB dans la plus grande partie du pigment noir est absente. La forme O présente l’inconvénient d’être plus voyante que la forme normale, mais elle est probablement le résultat inévitable de la nature du patron OB. Chez certaines populations du zébras rouges (Métriaclima estherae) les femelles orange sont nettement plus courantes que celles de couleur normale ou OB, ce qui rend improbable que ce patron (forme O) se soit développé pour des raisons de camouflage.

Les formes OB semblent s’être développées principalement chez les espèces à large distribution, peut être que les males de ces espèces ne considèrent pas la coloration de la femelle comme un facteur critique ou bien parce qu’ils savent instinctivement que les femelles peuvent avoir plusieurs patrons de coloration. Ils courtisent même ces femelles de couleur voyante. Rétrospectivement, les femelles de coloration normale ressemblent à celles d’une multitude d’autres espèces (sympatriques) et comme un male est censé courtiser seulement les femelles de sa propre espèce, le caractère OB pourrait avoir évolué (ou s’être stabilisé) chez les femelles dans le but de faciliter le choix du male. Il empêcherait ainsi le male de gaspiller de l’énergie à courtiser des femelles d’une autre espèce. Selon cette théorie la fréquence de femelle OB dans une population pourrait donc dépendre du nombre de femelles d’autres espèces ayant la même allure dans la même localité.

Les femelles OB ne sont, bien sur, pas conscience de leur coloration aberrante et se reproduisent à la même fréquence que les autres femelles normales. C’est donc au male de décider d’accepter leurs avances ou de les chasser de son territoire.

Il existe également des males OB et ces males aux couleurs intéressantes sont appelés « marmelade cats » dans le commerce de l’aquariophilie. Ce nom est dérivé du mot chichewa « namakaté » utilisé pour tous les mbunas OB. Malgré tout un male OB n’est pas ou seulement très mal, reconnu comme un partenaire potentiel et il est donc très peu productif.

extrait du livre Les Cichlidés du Malawi dans leur milieu naturel 3me Edition de Ad Konings

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