Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
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Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Ah tiens il y a une section voyages ici !
Ça vous dit que je vous raconte 4 mois de ma vie qui ont commencé en Guadeloupe et se sont terminés par une expédition de 3 mois en Forêt amazonienne ? Avec tout plein de photos (assez mauvaises, je le confesse, mais sur plus de 3.000 qui avaient été prises, il devrait y en avoir 1 ou 2 de regardables )
Je commence, si ça vous branche, on continuera
Un beau week-end de juin 1978, mon épouse me dit à brûle-pourpoint : « on ne fait rien de passionnant dans notre vie, j'aimerais qu'on fasse un petit voyage… » Discussion s'ensuit, et finalement, le jour même, nous décidons :
• que nous allons partir en forêt amazonienne,
• que le périple durera au moins 3 à 4 mois car à moins, ça ne vaudrait pas le déplacement,
• et que, pour cette raison, je vais devoir poser un congé sans solde chez mon employeur.
Le lundi matin, je sollicite un entretien avec mon directeur technique (je suis à l'époque depuis quelques mois Technicien de Maintenance en COMs (Computer Output Microfiche, les machines à faire des microfiches et microfilms), et je lui demande s'il accepterait de me consentir un congé sans soldes de 4 mois. J'ai bien entendu les pieds en dedans, il n'y a guère qu'une petite année je suis dans cette société, mais je suis bien décidé à démissionner si ma demande est refusée. À mon grand étonnement, il me répond que, bien sûr ça ne l'arrange pas, qu'il envisageait de me promouvoir au poste de Support Technique, mais qu'il me trouve très décidé et qu'il accepte. Toutefois, il me demande s'il m'est possible de patienter quelques mois : en effet, il a une installation importante à faire au Crédit Agricole de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et il a pensé à moi pour assurer ce boulot : je ne pouvais pas mieux espérer !!!
Quelque temps après, nos tombons d'accord sur une date : le 5 février de l'année suivante. Le matériel sera disponible à ce moment-là, la société me donnera le prix d'un billet classe éco Paris – Pointe-à-Pitre, libre à moi de trouver un trajet charter qui me permettra de couvrir quasiment les deux voyages à payer. Là je dois consacrer une quinzaine à mon travail, puis je suis libre de prendre mon congé. Comme ça nous amène aux environs du 20 février, il est décidé que la première étape sera le Carnaval de Rio. J'accepte d'autre part, de prendre contact avec la boutique une semaine plus tard, pour, en cas de besoin, me rendre à nouveau disponible pour dépanner le matériel s'il y a lieu avant d'enfin, m'enfoncer dans le grand inconnu…
Les quelques mois qui nous séparent du grand départ seront mis à profit pour préparer le voyage : il faut en effet, trouver un guide sur place car on ne s'enfonce pas sans précautions dans le grand “Enfer Vert”.
Ainsi donc, le 5 février 1979, de bon matin, je me rase (je suis barbu depuis mes 25 ans, et c'est la seule entorse que j'ai faite, ce matin-là, jusqu'à aujourd'hui), me vêts d'un jean et d'un tee-shirt, et nous prenons le train vers Bruxelles où notre charter doit décoller. La première partie du trajet est dure : en petit tee-shirt dans la neige, les gens nous regardent avec des yeux ronds ! Cependant, c'est à l'arrivée en Guadeloupe que la tenue est agréable : nous voisins en manteaux de fourrure on du mal à sortir de l'avion !
La suite très prochainement…
Comment ? j'avais dit des photos ? On y vient, bandes d'impatients !!!
Ça vous dit que je vous raconte 4 mois de ma vie qui ont commencé en Guadeloupe et se sont terminés par une expédition de 3 mois en Forêt amazonienne ? Avec tout plein de photos (assez mauvaises, je le confesse, mais sur plus de 3.000 qui avaient été prises, il devrait y en avoir 1 ou 2 de regardables )
Je commence, si ça vous branche, on continuera
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Un beau week-end de juin 1978, mon épouse me dit à brûle-pourpoint : « on ne fait rien de passionnant dans notre vie, j'aimerais qu'on fasse un petit voyage… » Discussion s'ensuit, et finalement, le jour même, nous décidons :
• que nous allons partir en forêt amazonienne,
• que le périple durera au moins 3 à 4 mois car à moins, ça ne vaudrait pas le déplacement,
• et que, pour cette raison, je vais devoir poser un congé sans solde chez mon employeur.
Le lundi matin, je sollicite un entretien avec mon directeur technique (je suis à l'époque depuis quelques mois Technicien de Maintenance en COMs (Computer Output Microfiche, les machines à faire des microfiches et microfilms), et je lui demande s'il accepterait de me consentir un congé sans soldes de 4 mois. J'ai bien entendu les pieds en dedans, il n'y a guère qu'une petite année je suis dans cette société, mais je suis bien décidé à démissionner si ma demande est refusée. À mon grand étonnement, il me répond que, bien sûr ça ne l'arrange pas, qu'il envisageait de me promouvoir au poste de Support Technique, mais qu'il me trouve très décidé et qu'il accepte. Toutefois, il me demande s'il m'est possible de patienter quelques mois : en effet, il a une installation importante à faire au Crédit Agricole de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe, et il a pensé à moi pour assurer ce boulot : je ne pouvais pas mieux espérer !!!
Quelque temps après, nos tombons d'accord sur une date : le 5 février de l'année suivante. Le matériel sera disponible à ce moment-là, la société me donnera le prix d'un billet classe éco Paris – Pointe-à-Pitre, libre à moi de trouver un trajet charter qui me permettra de couvrir quasiment les deux voyages à payer. Là je dois consacrer une quinzaine à mon travail, puis je suis libre de prendre mon congé. Comme ça nous amène aux environs du 20 février, il est décidé que la première étape sera le Carnaval de Rio. J'accepte d'autre part, de prendre contact avec la boutique une semaine plus tard, pour, en cas de besoin, me rendre à nouveau disponible pour dépanner le matériel s'il y a lieu avant d'enfin, m'enfoncer dans le grand inconnu…
Les quelques mois qui nous séparent du grand départ seront mis à profit pour préparer le voyage : il faut en effet, trouver un guide sur place car on ne s'enfonce pas sans précautions dans le grand “Enfer Vert”.
Ainsi donc, le 5 février 1979, de bon matin, je me rase (je suis barbu depuis mes 25 ans, et c'est la seule entorse que j'ai faite, ce matin-là, jusqu'à aujourd'hui), me vêts d'un jean et d'un tee-shirt, et nous prenons le train vers Bruxelles où notre charter doit décoller. La première partie du trajet est dure : en petit tee-shirt dans la neige, les gens nous regardent avec des yeux ronds ! Cependant, c'est à l'arrivée en Guadeloupe que la tenue est agréable : nous voisins en manteaux de fourrure on du mal à sortir de l'avion !
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La suite très prochainement…
Comment ? j'avais dit des photos ? On y vient, bandes d'impatients !!!
Dernière édition par JosephDudule le 2/8/2010, 18:38, édité 1 fois
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
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@ + Denis
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
!!!! la suite !!!!
david_lens- Professionnel
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Une vingtaine d'heures plus tard donc, nous voilà à Pionte-à-Pitre. En arrivant à la porte de l'avion, j'ai l'impression d'entrer dans une salle de bains où l'on aurait fait couler un bain trop chaud ! Quelle moiteur !!!
Un coup de taxi et nous voilà chez une tante à moi chez laquelle nous allons passer les deux semaines de labeur que je dois consentir ici…
Un coup de taxi et nous voilà chez une tante à moi chez laquelle nous allons passer les deux semaines de labeur que je dois consentir ici…
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Elles sont sympa les photos !!!
david_lens- Professionnel
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci Je trie un max !!!
Parallèlement à mon boulot, on en profite bien évidemment pour faire un maximum de tourisme. Les îles (deux en Guadeloupe, Basse-Terre, la plus haute et Grande-Terre, la plus petite ) sont magnifiques. C'est un contraste permanent, une nature à laquelle je n'étais pas habitué. Pas mal de clins d'œil amusants, aussi…
Parallèlement à mon boulot, on en profite bien évidemment pour faire un maximum de tourisme. Les îles (deux en Guadeloupe, Basse-Terre, la plus haute et Grande-Terre, la plus petite ) sont magnifiques. C'est un contraste permanent, une nature à laquelle je n'étais pas habitué. Pas mal de clins d'œil amusants, aussi…
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
...la suite du recit please!lol
Jolies photos.
Jolies photos.
suricate59- Cyber-fish
- Date d'inscription : 24/08/2008
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci
Cette première quinzaine se déroule sans encombre. Parallèlement à l'attente, puis à l'installation du matériel, j'ai beaucoup de temps libre, et nous en profitons évidemment pour visiter à fond la Guadeloupe.
Les marchés sont très colorés, et je suis stupéfait, aquariophile marin débutant, de trouver sur les étals les mêmes murènes et poissons anges qui coûtent si cher chez nous !
Un soir, en rentrant de ballade, nous passons devant un champ en proie à un violent incendie. Le flammes ont plusieurs mètres de hauteur, et l'on voit des paysans s'affairer tout autour… J'arrête la voiture, et leur propose notre aide : veulent-ils que nous prévenions les pompiers ?
… Un formidable éclat de rire s'ensuit : ce sont eux-mêmes qui ont mis le feu : on brûle les champs de canne juste avant la récolte, pour éliminer les animaux, serpents notamment, qui s'y cachent !!!
Cette première quinzaine se déroule sans encombre. Parallèlement à l'attente, puis à l'installation du matériel, j'ai beaucoup de temps libre, et nous en profitons évidemment pour visiter à fond la Guadeloupe.
Les marchés sont très colorés, et je suis stupéfait, aquariophile marin débutant, de trouver sur les étals les mêmes murènes et poissons anges qui coûtent si cher chez nous !
Un soir, en rentrant de ballade, nous passons devant un champ en proie à un violent incendie. Le flammes ont plusieurs mètres de hauteur, et l'on voit des paysans s'affairer tout autour… J'arrête la voiture, et leur propose notre aide : veulent-ils que nous prévenions les pompiers ?
… Un formidable éclat de rire s'ensuit : ce sont eux-mêmes qui ont mis le feu : on brûle les champs de canne juste avant la récolte, pour éliminer les animaux, serpents notamment, qui s'y cachent !!!
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Au Crédit Agricole, je sympathise avec un collègue qui maintient divers ordinateurs aux Antilles. Il possède un voilier et ce week-end, il va en Dominique conduire sa compagne dans sa famille. Voulons-nous être du voyage ? Il va sans dire que nous n'avons pas beaucoup d'hésitations : le samedi matin, nous quittons la marina. Le voyage durera quasiment toute la journée. Les sardines se souviennent sûrement de mon petit-déjeuner et de mon déjeuner ; je croyais pourtant avoir le pied marin ! Pendant la traversée, plusieurs troupeaux de dauphins viennent jouer autour du bateau. Dans l'après-midi, nous découvrons une île sauvage, à la végatation luxuriante.
Nous y goûterons le cacao. À la nuit tombée, nous partons faire une promenade sur la plage. La nuit est d'une noirceur à peine imaginable. Pas de lune, aucun éclairage, seules les étoiles et les lucioles nous évitent de nous tordre les chevilles. Nous rejoignons la côte et sommes attirés par une musique. Mon copain me dit : « Attention, surtout pas de photos ! » On pénètre dans un hangar, et là une trentaine de gars tapent sur des bidons, des fûts, des casseroles, cela va de la boîte de conserves au baril de pétrole : je viens de découvrir le steel-band !
La semaine suivante voit la fin de mon boulot. Nous faisons un saut en Martinique, que je trouve nettement moins pittoresque que la Guadeloupe.
Et nous partons enfin à Rio, via Caracas. Là sur la place centrale de la ville, j'assiste stupéfait à la toilette d'une Vénézuélienne complètement à loilpé dans la fontaine !
Nous y goûterons le cacao. À la nuit tombée, nous partons faire une promenade sur la plage. La nuit est d'une noirceur à peine imaginable. Pas de lune, aucun éclairage, seules les étoiles et les lucioles nous évitent de nous tordre les chevilles. Nous rejoignons la côte et sommes attirés par une musique. Mon copain me dit : « Attention, surtout pas de photos ! » On pénètre dans un hangar, et là une trentaine de gars tapent sur des bidons, des fûts, des casseroles, cela va de la boîte de conserves au baril de pétrole : je viens de découvrir le steel-band !
La semaine suivante voit la fin de mon boulot. Nous faisons un saut en Martinique, que je trouve nettement moins pittoresque que la Guadeloupe.
Et nous partons enfin à Rio, via Caracas. Là sur la place centrale de la ville, j'assiste stupéfait à la toilette d'une Vénézuélienne complètement à loilpé dans la fontaine !
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci joseph, un voyage intéressant, les premières photos en couleurs ?.
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@ + Denis
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci Denis
Bah il y en a eu très peu des couleurs : d'abord c'était une question de coût, il fallait garder le maximum de pépètes pour le voyage, en plus j'ai eu des coups durs : j'envoyais régulièrmeent les photos à mon père, photographe, et malheureusement il y a eu des loupés, certaines diapos couleurs ont été développées en noir et blanc. Pour couronner le tout, j'ai usé trop de couleurs à Rio, pendant le Carnaval, ce qui fait qu'il m'en est resté très peu en forêt. Mais il y en a quelques-unes quand même .
Bah il y en a eu très peu des couleurs : d'abord c'était une question de coût, il fallait garder le maximum de pépètes pour le voyage, en plus j'ai eu des coups durs : j'envoyais régulièrmeent les photos à mon père, photographe, et malheureusement il y a eu des loupés, certaines diapos couleurs ont été développées en noir et blanc. Pour couronner le tout, j'ai usé trop de couleurs à Rio, pendant le Carnaval, ce qui fait qu'il m'en est resté très peu en forêt. Mais il y en a quelques-unes quand même .
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
20 février. Rio ! Nous mettons nos bagages à la consigne. En effet, bien que nous nous soyons munis d'une somme équivalente à plus de six mois de mon salaire, il va falloir serrer considérablement les dépenses : pas d'hôtel donc, nos dormirons comme des SDF, sur des cartons dans les couloirs de l'aéroport, et les repas seront extrêmement symboliques (à mon retour, j'aurai maigri de 16 kg !). Mais c'est le prix à payer pour cette ballade inoubliable . Bien sûr, notre première visite sera Copacabana. Nous y passerons une nuit des plus confortables !
Nous allons traîner nos guêtres jusque dans las favellas.
Pour se déplacer, les bus… Mais c'est dangereux ! Ils font la course entre eux, il nous est même arrivés d'en voir un couché sur le flanc ! Heureusement, nous n'étions pas dedans . Et attention avant de traverser une rue : le grand jeu des automobilistes là bas, c'est d'accélérer à fond lorsqu'ils voient un piéton s'engager sur le passage clouté !!!
Par chance, le lendemain, on fait la connaissance d'un Français : lui a une chambre à l'hôtel, et il nous propose de nous héberger en douce. Il loge rua Marques de Sapucai, la rue principale de Rio où les gradins ont été installés pour le Carnaval.
Nous allons traîner nos guêtres jusque dans las favellas.
Pour se déplacer, les bus… Mais c'est dangereux ! Ils font la course entre eux, il nous est même arrivés d'en voir un couché sur le flanc ! Heureusement, nous n'étions pas dedans . Et attention avant de traverser une rue : le grand jeu des automobilistes là bas, c'est d'accélérer à fond lorsqu'ils voient un piéton s'engager sur le passage clouté !!!
Par chance, le lendemain, on fait la connaissance d'un Français : lui a une chambre à l'hôtel, et il nous propose de nous héberger en douce. Il loge rua Marques de Sapucai, la rue principale de Rio où les gradins ont été installés pour le Carnaval.
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Le Carnaval commence. Nous avons réussi à trouver des places presque en face des tribunes : c'est là que les écoles de Samba stationnent lors du défilé. Les Cariocas travaillent toute l'année à la préparation de leur costume pour le carnaval de l'an suivant. Les tenues sont à couper le souffle !
La population du Brésil est très cosmopolite. Les mulâtres sont particulièrement jolies ; d'ailleurs ne dit-on pas là bas : « Branca para casar, negra para trabalhar, y mulata para fornicar » ?
La population du Brésil est très cosmopolite. Les mulâtres sont particulièrement jolies ; d'ailleurs ne dit-on pas là bas : « Branca para casar, negra para trabalhar, y mulata para fornicar » ?
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Partout à Rio, les trottoirs sont pavés de pierres noires et blanches faisant comme des vagues. Ce n'est que plus tard que j'en apprendrai la raison : cela symbolise la rencontre des eaux, que nous verrons à Manaus et dont je reparlerai d'ici quelques posts.
Nos finances étant très serrées, il faut réduire la dépense sur tous les postes (j'adore cette répétition ). Ça passe aussi par la nourriture : nous faisons un seul repas par jour, généralement dans un fast-food ou une sandwicherie. J'y découvre le X-banana (prononcer chiz-banana), sandwich à la banane agrémenté d'une tranchette de fromage qui devient rapidement mon menu principal.
Nous étions prévenus : pendant le carnaval on risquait de croiser des pickpockets. Avec un sac d'appareil photos particulièrement volumineux sur l'épaule (j'avais de quoi faire 4 à 5.000 photos), on courait un gros risque. J'avais imaginé une alarme : aux fermetures éclair du sac, je nouais un fil de nylon très fin, quasiment invisible, qui était fixé de l'autre côté à mon petit doigt. C'était une excellente idée : au plus fort du carnaval, je me sentis tiré par le doigt, et pus me retourner vivement et mettre en fuite la voleuse !
Les défilés se passaient la nuit, mais la fête c'était 24 h / 24. Trois jours de folie collective, inoubliables !
Nos finances étant très serrées, il faut réduire la dépense sur tous les postes (j'adore cette répétition ). Ça passe aussi par la nourriture : nous faisons un seul repas par jour, généralement dans un fast-food ou une sandwicherie. J'y découvre le X-banana (prononcer chiz-banana), sandwich à la banane agrémenté d'une tranchette de fromage qui devient rapidement mon menu principal.
Nous étions prévenus : pendant le carnaval on risquait de croiser des pickpockets. Avec un sac d'appareil photos particulièrement volumineux sur l'épaule (j'avais de quoi faire 4 à 5.000 photos), on courait un gros risque. J'avais imaginé une alarme : aux fermetures éclair du sac, je nouais un fil de nylon très fin, quasiment invisible, qui était fixé de l'autre côté à mon petit doigt. C'était une excellente idée : au plus fort du carnaval, je me sentis tiré par le doigt, et pus me retourner vivement et mettre en fuite la voleuse !
Les défilés se passaient la nuit, mais la fête c'était 24 h / 24. Trois jours de folie collective, inoubliables !
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Je crois que quand on a vécu un tel voyage, on a vécu l'une des choses les plus formidables réalisable dans la vie !!!
Dans la vie on fait des choix qui sont des fois handicapant pour ce genre de projet...
J'admire ce genre d'expérience !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
David
Dans la vie on fait des choix qui sont des fois handicapant pour ce genre de projet...
J'admire ce genre d'expérience !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
David
david_lens- Professionnel
- Date d'inscription : 23/04/2009
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci . Il est vrai que c'est un moment inoubliable ! Mais ce n'est pas terminé : je vais encore vous saoûler avec mes photos !
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
J'espère bien !!! Je suis ce "flash back" avec bcp d'attention et d'envie
david_lens- Professionnel
- Date d'inscription : 23/04/2009
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci pour ce post , c'est excellent de pouvoir suivre ta progression avec en plus les photos
Vivement la suite
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simmath- Gagnant concours photo
- Date d'inscription : 08/11/2008
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
ouai super récit
je pense que c'est l'aventure que beaucoup aimerait réaliser et vous avez oser le faire
parcontre c'est quoi une mulatre une métisse?
je pense que c'est l'aventure que beaucoup aimerait réaliser et vous avez oser le faire
parcontre c'est quoi une mulatre une métisse?
bibi62370- Cyber-fish
- Date d'inscription : 04/03/2007
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david_lens- Professionnel
- Date d'inscription : 23/04/2009
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
bibi62370 a écrit:parcontre c'est quoi une mulatre une métisse?
Oui un(e) mulâtre est l'enfant métissé(e) d'un(e) noir(e) et d'un(e) blanc(he)
Je me débats parmi les pellicules, toutes les photos n'étant pas tirées : je dois donc passer en revue les négatifs un par un, les passer au scanner avec l'adaptateur prévu à cet effet et c'est seulement que je redécouvre ces images . Hélas il me faut souvent les écarter (heureusement d'ailleurs parce que vu le nombre je vous aurai déjà fait crier grâce !!!).
Voici donc les dernières du Carnaval que j'ai retenues, la prochaine fois on bougera un peu :
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
superbes clichés et magnifique voyage merci ^^
j attend la suite avec impatience !
les photos en N&B sont terribles ^^
j attend la suite avec impatience !
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Keepcool- Langue pendue
- Date d'inscription : 03/04/2010
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Localisation obligatoire : Tourcoing 59 ,France
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Bac(s) : 600L Amazonien
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
génial
LA SUITE , LA SUITE , LA SUITE
LA SUITE , LA SUITE , LA SUITE
bino70- Bavard
- Date d'inscription : 27/02/2010
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Localisation obligatoire : neuville saint rémy
Emploi : tailleur d'engrenage
Bac(s) : 120*35*50
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
À la fin du Carnaval de Rio, nous prenons le car pour tenter d'attraper la fin de celui de Salvador de Bahia. En quittant la ville, j'avise un panneau, il ressemble de très près à l'un de ceux quil y a par chez nous, vous savez, avec écrit dessus : “Paris 212”. Seulement là, il y est écrit : “Salvador 1656” !!! Mille six cent cinquante six kilomètres (quand il s'agit d'une telle distance, il faut l'écrire en lettres pour qu'on s'aperçoive mieux de ce que ça représente ), sur une route, au départ très convenable, mais rapidement pétrie de nids de poule, et finissant carrément en piste, sous un soleil de plomb, sans climatisation bien évidemment, parmi les piaillements du bétail (il y a là-dedans autant de poules coqs et cochons que de gens) et les cris des mioches ; une seule halte d'à peine une petite heure, c'est dire que le voyage a été long (36 heures) mais l'a semblé bien plus encore.
Nous arrivons finalement à la Perle du Brésil. Elle est scindée entre une ville haute et une ville basse. Deux ascenseurs monumentaux permettent d'accéder de l'une à l'autre.
Promenade dans la ville, shopping… À un moment nous apercevons un attroupement : des gens qui se battent ? Non, c'est une démonstration de « Capoeira », à mi-chemin entre la danse et les arts martiaux .
Comme convenu avec ma direction, je donne le jour-même un coup de fil en France : évidemment la machine est tombée en panne, je dois interrompre mes vacances et filer au plus tôt remettre le matériel en état ! Mais je n'en suis pas trop fâché car finalement, après avoir un peu argumenté, la société accepte de payer nos deux billets d'avion Salvador-Pointe à Pitre, ainsi que le retour Pointe à Pitre-Manaus ! Une semaine de plus donc en Guadeloupe, que nous mettrons bien évidemment à profit pour parfaire notre connaissance des lieux, notamment en nous offrant l'ascension de la Soufrière.
Au fur et à mesure que nous montons, la végétation se raréfie…
Vers le sommet, des dépôts jaunes apparaissent : de la fleur de soufre, le volcan porte bien son nom !
Par manque de témérité, sans doute (ou à cause de l'athmosphère irrespirable ?), nous ne descendrons pas dans le cratère ! Retour à la vallée, donc…
Après cet intermède, nous voici donc en route pour Manaus, via Cayenne et Paramaribo
Enfin nous arrivons à Manaus, le terme de notre voyage “civilisé”. Premier temps, déposer les bagages à la consigne. Alors que nous nous y dirigeons, j'entends hurler mon prénom dans l'aérogare ! Stupéfait, je me retourne : « P'tit Breton !!! » C'est un pote avec lequel j'étais en cours d'électronique, voici trois ans !!! Il est technicien à la base spatiale de Kourou et rentre de vacances. Nous prenons le temps de discuter un peu autour d'une bonne bière (la cannette est de 67 cl ici !) …
Notre première visite sera un petit zoo où les animaux sont en quasi liberté.
Puis je téléphone à Jean-Claude : nous étions entrés en contact avec lui depuis la France ; il est prof de français à l'Alliance Française et c'est lui qui doit nous trouver un guide pour aller en forêt. Il nous propose notre première ballade sur l'Amazone : nous allons à la rencontre de la “rencontre des eaux”…
À suivre …
Nous arrivons finalement à la Perle du Brésil. Elle est scindée entre une ville haute et une ville basse. Deux ascenseurs monumentaux permettent d'accéder de l'une à l'autre.
Promenade dans la ville, shopping… À un moment nous apercevons un attroupement : des gens qui se battent ? Non, c'est une démonstration de « Capoeira », à mi-chemin entre la danse et les arts martiaux .
Comme convenu avec ma direction, je donne le jour-même un coup de fil en France : évidemment la machine est tombée en panne, je dois interrompre mes vacances et filer au plus tôt remettre le matériel en état ! Mais je n'en suis pas trop fâché car finalement, après avoir un peu argumenté, la société accepte de payer nos deux billets d'avion Salvador-Pointe à Pitre, ainsi que le retour Pointe à Pitre-Manaus ! Une semaine de plus donc en Guadeloupe, que nous mettrons bien évidemment à profit pour parfaire notre connaissance des lieux, notamment en nous offrant l'ascension de la Soufrière.
Au fur et à mesure que nous montons, la végétation se raréfie…
Vers le sommet, des dépôts jaunes apparaissent : de la fleur de soufre, le volcan porte bien son nom !
Par manque de témérité, sans doute (ou à cause de l'athmosphère irrespirable ?), nous ne descendrons pas dans le cratère ! Retour à la vallée, donc…
Après cet intermède, nous voici donc en route pour Manaus, via Cayenne et Paramaribo
Enfin nous arrivons à Manaus, le terme de notre voyage “civilisé”. Premier temps, déposer les bagages à la consigne. Alors que nous nous y dirigeons, j'entends hurler mon prénom dans l'aérogare ! Stupéfait, je me retourne : « P'tit Breton !!! » C'est un pote avec lequel j'étais en cours d'électronique, voici trois ans !!! Il est technicien à la base spatiale de Kourou et rentre de vacances. Nous prenons le temps de discuter un peu autour d'une bonne bière (la cannette est de 67 cl ici !) …
Notre première visite sera un petit zoo où les animaux sont en quasi liberté.
Puis je téléphone à Jean-Claude : nous étions entrés en contact avec lui depuis la France ; il est prof de français à l'Alliance Française et c'est lui qui doit nous trouver un guide pour aller en forêt. Il nous propose notre première ballade sur l'Amazone : nous allons à la rencontre de la “rencontre des eaux”…
À suivre …
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
quel voyage !! quel courage !! quelles photos !!
je trouve ce voyage très intéressant, merci de nous le faire partager
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ovni59- Langue pendue
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Le port de Manaus n'est pas à proprement parler hyper-moderne . J'y découvre le charognard de service, l'urubu, proche parent du vautour.
J'y apprends pourquoi les constructions qui longent le fleuve sont montées sur pilotis : c'est à cause des crues de l'Amazone, qui peuvent atteindre plus de 6 mètres !
J'apprends à utiliser un hamac : Au Brésil, point de lit. Dans les logements, on trouve des crochets au mur : il est simple d'y accrocher sa couche.
Je découvre la végétation de la forêt, sa faune…
Et je vois la rencontre des eaux. Le cours supérieur de l'Amazone (il se nomme le Solimoès) rencontre à Manaus le Rio Negro. De par la différence de densité des eaux, leur différence de température, et leur différence de vitesse, l'eau laiteuse, chargée de sédiments du Solimoès et l'eau noire, pleine de tanins, du Rio Negro, voyagent côte à côte, sans se mélanger, pendant plusieurs dizaines de kilomètres.
J'y apprends pourquoi les constructions qui longent le fleuve sont montées sur pilotis : c'est à cause des crues de l'Amazone, qui peuvent atteindre plus de 6 mètres !
J'apprends à utiliser un hamac : Au Brésil, point de lit. Dans les logements, on trouve des crochets au mur : il est simple d'y accrocher sa couche.
Je découvre la végétation de la forêt, sa faune…
Et je vois la rencontre des eaux. Le cours supérieur de l'Amazone (il se nomme le Solimoès) rencontre à Manaus le Rio Negro. De par la différence de densité des eaux, leur différence de température, et leur différence de vitesse, l'eau laiteuse, chargée de sédiments du Solimoès et l'eau noire, pleine de tanins, du Rio Negro, voyagent côte à côte, sans se mélanger, pendant plusieurs dizaines de kilomètres.
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci .
Au bout de quelques jours, les contacts étaient pris : Jean, un Français marié à une Brésilienne, sans emploi, était totalement disponible pour nous guider en forêt. C'était un routard, formidablement efficace et qui connaissait parfaitement son affaire. Nous nous rendîmes donc au port de Manaus prendre un billet de bateau pour Téfé :
« C'est quand le départ ? »
« Amanha… »
Nous revîmes donc le lendemain pour prendre le bateau. Mais, point de bateau ! Amanha (littéralement demain), devait plutôt être compris comme : plus tard !
Après trois jours, le bateau arriva enfin. Trois jours de plus et nous arrivions à Téfé. Je fus très étonné en mettant le pied dans la rue principale : c'était un village ! J'avais pourtant imaginé une ville assez importante, vu la facilité que j'avais eu à la trouver dans les atlas !
Jean nous attendait chez lui. Il nous offrit l'hospitalité le temps qu'il fallut pour nous préparer. Nous nous étions déjà mis d'accord sur la somme qui lui revenait, mais il fallait aussi trouver :
• un bateau, seul moyen de déplacement praticable où nous voulions nous rendre,
• son propriétaire (pratique pour le faire fonctionner ),
• un mousse, pour aider aux maneuvres,
• de quoi nourrir tout ce petit monde pendant près de trois mois,
• un canot et des rames pour avancer quand les rivières deviendraient trop étroites pour le bateau,
• du pétrole pour faire fonctionner le raffiot,
• un fusil : la forêt est un endroit dangereux où l'on peut faire toutes sortes de rencontres désagréables et il nous permettrait d'améliorer l'ordinaire,
• des machettes, pour nous frayer un chemin à travers la brousse,
• des médicaments, notamment du sérum antivenimeux (eh oui, en forêt il y a des serpents, tarentules et autres vilaines bestioles, et là, pas de clinique à proximité en cas de pépin),
• et pas mal d'autres bricoles encore.
Nous louâmes donc le Capt'ain Queiroz. Il nous fallut aussi abandonner les shorts, tee-shirts, tennis et nous harnacher du cou jusqu'aux chevilles : pataugas, jeans, et chemises à manches longues : à Pointe à Pitre ma tante, autrefois couturière, nous avait confectionné de formidables chemises de brousse, dans une grosse toile de coton, avec autant de poches que l'imagination peut en prévoir, et des épaulettes (ce n'est pas pour l'allure, mais c'est un accessoire fort pratique pour tenir en place différents objets )
Il fut décidé que nous ferions deux expéditions successives : la première plus courte, histoire de nous rôder, puis la seconde plus sérieuse…
Au bout de quelques jours, les contacts étaient pris : Jean, un Français marié à une Brésilienne, sans emploi, était totalement disponible pour nous guider en forêt. C'était un routard, formidablement efficace et qui connaissait parfaitement son affaire. Nous nous rendîmes donc au port de Manaus prendre un billet de bateau pour Téfé :
« C'est quand le départ ? »
« Amanha… »
Nous revîmes donc le lendemain pour prendre le bateau. Mais, point de bateau ! Amanha (littéralement demain), devait plutôt être compris comme : plus tard !
Après trois jours, le bateau arriva enfin. Trois jours de plus et nous arrivions à Téfé. Je fus très étonné en mettant le pied dans la rue principale : c'était un village ! J'avais pourtant imaginé une ville assez importante, vu la facilité que j'avais eu à la trouver dans les atlas !
Jean nous attendait chez lui. Il nous offrit l'hospitalité le temps qu'il fallut pour nous préparer. Nous nous étions déjà mis d'accord sur la somme qui lui revenait, mais il fallait aussi trouver :
• un bateau, seul moyen de déplacement praticable où nous voulions nous rendre,
• son propriétaire (pratique pour le faire fonctionner ),
• un mousse, pour aider aux maneuvres,
• de quoi nourrir tout ce petit monde pendant près de trois mois,
• un canot et des rames pour avancer quand les rivières deviendraient trop étroites pour le bateau,
• du pétrole pour faire fonctionner le raffiot,
• un fusil : la forêt est un endroit dangereux où l'on peut faire toutes sortes de rencontres désagréables et il nous permettrait d'améliorer l'ordinaire,
• des machettes, pour nous frayer un chemin à travers la brousse,
• des médicaments, notamment du sérum antivenimeux (eh oui, en forêt il y a des serpents, tarentules et autres vilaines bestioles, et là, pas de clinique à proximité en cas de pépin),
• et pas mal d'autres bricoles encore.
Nous louâmes donc le Capt'ain Queiroz. Il nous fallut aussi abandonner les shorts, tee-shirts, tennis et nous harnacher du cou jusqu'aux chevilles : pataugas, jeans, et chemises à manches longues : à Pointe à Pitre ma tante, autrefois couturière, nous avait confectionné de formidables chemises de brousse, dans une grosse toile de coton, avec autant de poches que l'imagination peut en prévoir, et des épaulettes (ce n'est pas pour l'allure, mais c'est un accessoire fort pratique pour tenir en place différents objets )
Il fut décidé que nous ferions deux expéditions successives : la première plus courte, histoire de nous rôder, puis la seconde plus sérieuse…
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
La première expédition se fera sur le rio Bauána et le lago Tefé. C'est suffisamment proche pour que nous puissions rapatrier assez rapidement en cas de pépin. Mais auparavant, il nous faut nous préparer. Pendant quelques jours, on s'occupera de l'achat des divers éléments dont nous pouvons avoir besoin. Nous faisons provision de ce qui fera notre ordinaire au niveau alimentation : des centaines de boîtes de corned-beef et de sardines à l'huile, des sacs de farine de manioc, et des quantités astronomiques de citrons (pour pallier aux risques de scorbut ) : c'est quand même une fameuse chance d'avoir déniché Jean ! Il connaît parfaitement tout ce qu'il y a à savoir pour partir à l'aventure, et, de plus, il parle Portugais (ce qui n'est pas hélas notre cas) et connaît les dialectes utilisés dans le coin. On pense aussi à un peu de cachaça, sorte de rhum fait au Brésil (il y aura de longues veillées au coin du feu !!!) Il nous faut un fusil et des cartouches : un voisin de Jean nous loue un débris dont le canon ne tient plus à la crosse ! Qu'à cela ne tienne : je le répare en maintenant le tout avec du sparadrap . L'armurier du coin nous fournit des cartouches. À la pharmacie, nous nous munissons de médicaments de première urgence : aspirine, pansements, mais surtout sérum antivenimeux. Enfin, une carte de la région est achetée et fixée à une cloison du Captain' Queiroz. Parallèlement à ces préparatifs, nous faisons de petites ballades dans les environs. Le confort à Tefé n'a rien à voir avec ce que l'on connaît en Europe : il faut aller chercher l'eau au fleuve, à plus de 500 mètres, la douche est une grosse bassine en équilibre à 2 mètres de haut, de laquelle part un tuyau ; à table c'est l'eau du Solimoes que l'on boit. On la traite bien sûr à l'hydroclonazone, ce qui fait qu'on a l'impression d'ingurgiter de la vase tiède avec un goût prononcé d'eau de javel . Et la nuit, on doit dormir au milieu d'une armada de moustiques gros comme des hélicoptères (bon OK, j'exagère: disons plutôt comme des libellules ) !
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Encore ! Encore !
david_lens- Professionnel
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Merci David
Nous voilà donc partis en forêt. La marche à suivre est simple : le bateau nous fait remonter le long du bras de la rivière. Quand Jean repère un emplacement convenable, il stoppe, nous mettons pied à terre (à vase serait-il plus judicieux de dire ) et nous nous enfonçons dans la verdure. Moi qui étais pourtant un fameux marcheur, (100 km en deux jours ne me faisaient pas peur), je suis beaucoup plus fatigué après une journée de 8 heures qui nous permet de progresser de huit petits kilomètres (eh oui !) que par mes ballades d'avant ! On améliore un peu notre menu habituel fait de conserves par ce que l'on arrive à cueillir, essentiellement : dattes, papayes, cœurs de palmiers : pour ces derniers, la méthode est simple ; abattez un jeune palmier à coups de machette, coupez son tronc en tronçons, et fendez-le pour en déguster l'intérieur .
On en est à 207 photos . Pas encore fatigué(e)s ? On continue ?
Nous voilà donc partis en forêt. La marche à suivre est simple : le bateau nous fait remonter le long du bras de la rivière. Quand Jean repère un emplacement convenable, il stoppe, nous mettons pied à terre (à vase serait-il plus judicieux de dire ) et nous nous enfonçons dans la verdure. Moi qui étais pourtant un fameux marcheur, (100 km en deux jours ne me faisaient pas peur), je suis beaucoup plus fatigué après une journée de 8 heures qui nous permet de progresser de huit petits kilomètres (eh oui !) que par mes ballades d'avant ! On améliore un peu notre menu habituel fait de conserves par ce que l'on arrive à cueillir, essentiellement : dattes, papayes, cœurs de palmiers : pour ces derniers, la méthode est simple ; abattez un jeune palmier à coups de machette, coupez son tronc en tronçons, et fendez-le pour en déguster l'intérieur .
On en est à 207 photos . Pas encore fatigué(e)s ? On continue ?
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Nan mais !!! tu vas pas fatiguer si vite On est tout ouï nous...
David
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david_lens- Professionnel
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
tu peux continuer sans problème
simmath- Gagnant concours photo
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Pas de problèmes non plus!
Poilou- Cyber-fish
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
l'aventure continue...
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
OK OK, on continue, alors …
Nous allons remonter le Bauána jusqu'à ce que le Captain' Queiroz ne puisse plus passer. À deux reprises, le bateau s'arrêtera et nous partirons quelques jours faire une incursion pédestre en forêt. Nos bas de pantalons ont été serrés avec des élastiques pour éviter qu'insectes ou serpents ne puissent s'y glisser. Mais en forêt, le plus grand danger, c'est tout simplement de se perdre ! Il y a bien une technique : on tourne en rond autour de soi en agrandissant progressivement les cercles, jusqu'à ce qu'on arrive à rencontrer un cours d'eau ; là, on jette une feuille à l'eau et on la suit : inmanquablement, on arrive à Manaus ! Oui, mais seulement, des fois, l'eau stagne, et la feuille ne bouge pas ! Alors, il ne reste qu'une solution : on joue au Petit Poucet : en entrant en forêt et aussi longtemps que l'on progresse, on taille les arbres à coups de machette, pour s'assurer le retour . Sur le trajet, on croise des “villages”, je devrais plutôt dire des familles. Tous ou quatre huttes au bord de l'eau, avec une population atteignant à peine une vingtaine de personnes…
Nous allons remonter le Bauána jusqu'à ce que le Captain' Queiroz ne puisse plus passer. À deux reprises, le bateau s'arrêtera et nous partirons quelques jours faire une incursion pédestre en forêt. Nos bas de pantalons ont été serrés avec des élastiques pour éviter qu'insectes ou serpents ne puissent s'y glisser. Mais en forêt, le plus grand danger, c'est tout simplement de se perdre ! Il y a bien une technique : on tourne en rond autour de soi en agrandissant progressivement les cercles, jusqu'à ce qu'on arrive à rencontrer un cours d'eau ; là, on jette une feuille à l'eau et on la suit : inmanquablement, on arrive à Manaus ! Oui, mais seulement, des fois, l'eau stagne, et la feuille ne bouge pas ! Alors, il ne reste qu'une solution : on joue au Petit Poucet : en entrant en forêt et aussi longtemps que l'on progresse, on taille les arbres à coups de machette, pour s'assurer le retour . Sur le trajet, on croise des “villages”, je devrais plutôt dire des familles. Tous ou quatre huttes au bord de l'eau, avec une population atteignant à peine une vingtaine de personnes…
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
merci beaucoup poiur ce récit que je viens de lire d'un coup ! ca doit etre extraordinaire !
neocichlo- Modérateur
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Ben c'est le genre de chose dont on se souvient encore avec pas mal de détails 31 ans après, alors qu'Alzheimer guette ( ), donc oui, c'est assez fantastique comme expérience !!!
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
On arrive là (hélas) au problème : j'envoyais les pellicules du Brésil à mon père, photographe de son état, et certains films de diapositives couleurs ont été malencontreusement développés en noir et blanc . Voici les premières photos de forêt qui auraient dû être en couleurs. Grâce à la magie de l'informatique, j'ai réussi à sauver quelques clichés. Pour les différencier, je les traiterai en sépia.
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Quatrième jour d'expédition sur le rio Bauána. On en arrive au point où il ne va plus être possible de faire naviguer le Captain' Queiroz. Nous mettrons donc bientôt pied à terre pour pousser plus loin.
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Quel trip!!
C'est déjà fini???
C'est déjà fini???
suricate59- Cyber-fish
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Mais non, mais non : on en est à peu près à la moitié, là . La prochaine pellicule que j'ai à scanner est datée : 11 avril.
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
On découvre des choses étonnantes : de petites cheminées de terre où vivent certains insectes…
En forêt on ne prend pas de tente pour passer la nuit : ça pèse bien trop lourd dans le sac à dos. On a suffisamment d'arbres, il suffit d'en choisir deux et d'y accrocher son hamac. Oui mais, la pluie ?… Là il est vrai que la pluie sous les tropiques, c'est une chose assez féroce : nos douches ne sont qu'un bien piètre semblant, même avec les deux robinets ouverts à fond ! L'eau dégringole par trombes, tiède, mais on grelotte rapidement… Alors, pour parer à la pluie, on tire une corde entre les deux arbres, à 1 m environ au-dessus du hamac. Sur cette corde, on met une bâche plastique ; quatre piquets aux coins, et le tour est joué . Reste la foudre ; ça tombe sur les arbres, les plus hauts en général : ici il font jusqu'à 50 mètres de hauteur (c'est ce que l'on m'a dit, je n'ai pas éssayé d'aller le vérifier !) Alors, on prie pour que ça tombe un peu plus loin…
La forêt vit sur la forêt : les arbres naissent, poussent, et meurent. Lorsqu'un arbre tombe, il laisse un grand trou dans le sol. On croise aussi quelques hévéas : ils ont fait la gloire et la fortune de Manaus…
En forêt on ne prend pas de tente pour passer la nuit : ça pèse bien trop lourd dans le sac à dos. On a suffisamment d'arbres, il suffit d'en choisir deux et d'y accrocher son hamac. Oui mais, la pluie ?… Là il est vrai que la pluie sous les tropiques, c'est une chose assez féroce : nos douches ne sont qu'un bien piètre semblant, même avec les deux robinets ouverts à fond ! L'eau dégringole par trombes, tiède, mais on grelotte rapidement… Alors, pour parer à la pluie, on tire une corde entre les deux arbres, à 1 m environ au-dessus du hamac. Sur cette corde, on met une bâche plastique ; quatre piquets aux coins, et le tour est joué . Reste la foudre ; ça tombe sur les arbres, les plus hauts en général : ici il font jusqu'à 50 mètres de hauteur (c'est ce que l'on m'a dit, je n'ai pas éssayé d'aller le vérifier !) Alors, on prie pour que ça tombe un peu plus loin…
La forêt vit sur la forêt : les arbres naissent, poussent, et meurent. Lorsqu'un arbre tombe, il laisse un grand trou dans le sol. On croise aussi quelques hévéas : ils ont fait la gloire et la fortune de Manaus…
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Durex... Love Sexe
david_lens- Professionnel
- Date d'inscription : 23/04/2009
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Oui ben on fait plein d'autres choses aussi, à partir du latex… j'sais pas,moi… des “oh lise, boss” ?
Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
Dis donc jo, tu vas pouvoir compiler tout ça pour nous pondre un bouquin hein
David59- Conseiller/Animateur Victoria
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Re: Mon voyage (début 1979) dans les Amériques
C'est prévu ;-) pour une lettre hors série.
Poilou- Cyber-fish
- Date d'inscription : 02/03/2009
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