Mon voyage (début 1979) dans les Amériques

Arrrgh ! moi qui pensais être peinard en arrivant à la retraite, ça m'a l'air bien loupé !!!

Ben quoi jo, faut bien qu'on trouve à l'occuper ta retraite

Ce topic part en sucette!! 

Bah si la sucette a un bâton en bois d'… arbre d'Amazonie ça l'fait ?

En attendant j'vous en remets une couche :

JosephDudule a écrit:Bah si la sucette a un bâton en bois d'… arbre d'Amazonie ça l'fait ?

Bien entendu en bois d'arbre d'Amazonie pour rester dans le sujet!

C'est un pécari mort dans la barque?

Gagné ! On a même été invités à en manger !

N'empêche, jo c'était un visionnaire à cette époque, il avait déjà inventé koh-lanta avec des airs de Bienvenue dans ma tribu
T'as pas eu l'occase de gouter la chicha ??

Non, je fumais encore à l'époque mais uniquement des cigarettes .

Le mercredi 11 avril 1979, nous sommes reçus chez l'habitant. Je vous fais ici un petit intermède culinaire, ou comment dépecer un pécari en 12 leçons :
Tout au long de la rivière sont disséminées quelques habitations. L'hospitalité y règne partout, nous sommes toujours reçus de la façon la plus formidable. Ce soir-là nous mangerons du pécari, du poisson, et divers légumes ou fruits cueillis dans le bois.
Qui a dit qu'il y avait des insectes en forêt ?

Eh Maïté, elle est où la recette du pécari ??
Niveau goût tu le comparerais à quoi le pécari ? Lapin, gibier...?

David59 a écrit:Eh Maïté, elle est où la recette du pécari ??
Niveau goût tu le comparerais à quoi le pécari ? Lapin, gibier...?

+1 je suis également curieux de savoir,même question pour les Discus ou Geophagus,si ce sont bien les poissons servis au diner.

David59 a écrit:Eh Maïté, elle est où la recette du pécari ??

Recette du pécari :
• dépecez soigneusement la bête selon les explications ci-dessus,
• découpez en quartiers,
• pendant ce temps, faites préparer un feu de divers bois ramassés à proximité,
• déposez les quartiers de pécari sur les braises,
• retournez souvent, de manière à ne pas trop calciner,
• dégustez avec les doigts .

David59 a écrit:Niveau goût tu le comparerais à quoi le pécari ? Lapin, gibier...?

Au niveau goût, je dirais (mais tu dois t'en douter) que ça rappelle pas mal le sanglier .

suricate59 a écrit:+1 je suis également curieux de savoir,même question pour les Discus ou Geophagus,si ce sont bien les poissons servis au diner

Ils ne doivent sûrement pas hésiter à mettre un Discus ou un Geophagus dans leur assiette ! Mais là il s'agit plus simplement de ce qu'ils appellent “Sardinha” (ne me demande pas ce que c'est, je n'en ai aucune idée ). Les poissons sont le plus souvent séchés, c'est pour la conservation (pas d'électricité = pas de réfrigérateur). Le plus prisé est le Pirarucu, très gros pichon qui peut peser jusqu'à 250 kg. On trouve aussi là-bas de très amusants dauphins d'eau douce, roses, avec un “bec”très particulier ; mais tu dois connaître…

Merci Joseph pour ces explications!

J'avais cru reconnaitre les poissons citées plus haut!
Oui je connais les dauphins d'Amazonie et la fameuse (ou les)légende concernant ce dauphin.

De rien

Hélas il est temps pour nous le 12 avril de prendre le chemin du retour (à Tefe). Nous profitons de nos hôtes encore cette journée, puis mettons le cap vers la civilisation. Au passage nous voyons sur le lac Tefe le Victoria Regia, genre de nénuphar dont les feuilles peuvent atteindre 1 m de diamètre (3m² de superficie), et supporter un poids de 50 kg ; j'aurais pu essayer de mettre un pied sur une feuille, un pied sur une autre, mais je n'ai pas osé !!! Nous avons embarqué des fruits de cajou. Voilà une chose peu ordinaire. On ne sait pas souvent, lorsqu'on déguste ces graines à l'apéritif, que chacune est prélevée sous un fruit un peu en forme de coing. Si la noix de cajou est délectable, il ne faut pas se risquer à goûter le fruit : j'ai essayé, mal m'en a pris. Deux jours après, je ressemblais à quelqu'un à qui l'on aurait passé la bouche au chalumeau !!!

JosephDudule a écrit: le Victoria Regia, genre de nénuphar dont les feuilles peuvent atteindre 1 m de diamètre (3m² de superficie), et supporter un poids de 50 kg ; j'aurais pu essayer de mettre un pied sur une feuille, un pied sur une autre, mais je n'ai pas osé

Petit joueur va !!

Encore de bien belles photos,Merci.

Ben voyons t'imagines le grand écart, toi, les pieds à 2 m l'un de l'autre ?

+1 Suricate

LOL !!!

Trop facile avec de l'élan!!
Des personnes arrivent bien à courrir sur l'eau!

Mwais, bon, je suis barbu, certes, mais enfin il faut aussi avoir les cheveux longs !

Superbe aventure, l'hospitalité est remarquable, c'est comme ça partout ou vous êtes passés ?.

JosephDudule a écrit:Mwais, bon, je suis barbu, certes, mais enfin il faut aussi avoir les cheveux longs !

Bien vu

taraderus a écrit:Superbe aventure, l'hospitalité est remarquable, c'est comme ça partout ou vous êtes passés ?.

Oui tout à fait, partout où nous sommes passés, nous avons été reçus d'une façon formidable. Il faut dire que des farfelus comme nous, ça ne devait pas courir les rues , mais c'était extrêmement touchant.

Voir les animaux en forêt est très difficile. Les photographier est plus ardu encore : le plus souvent, le temps d'attraper l'appareil et il n'y a plus personne. Ou alors ils sont trop loin, pas le temps de monter le téléobjectif. Heureusement Jean a l'expérience et nous aide bien, en nous signalant ce que nous n'avons pas aperçu, ou autrement …

Tu as pensé faire un petit bouquin de ton aventure ?

Bah non pas vraiment lol

Si pour aquarium-59... Hop on augmente le format. 300 pages ça ira. Tu peux faire ça pour la lettre d'Octobre?

Sérieusement, ça serait une bonne idée.
J'ai rencontré des voyageurs il y a quelques mois (eux c'est à la voile), ils avaient écrit un petit livre sur leurs aventures qui était fort sympathique à lire.

J'ai fait ça remarque mais pour un autre voyage, plus récent . Là y'a du boulot si je dois m'y mettre !

Poilou a écrit:… Tu peux faire ça pour la lettre d'Octobre? …

Hé ! la lettre d'octobre, c'est déjà envoyé !! Non mais !!!

La seconde expédition aura lieu sur les rios Japúra, et Amana. Après quelques jours à Tefe, repos pour l'équipe, et quelques emplettes, nous réembarquons à bord du Captain' Queiroz. Dès le premier jour, je fais la connaissance du Capiaï (Cabiai, ou Capibara), le plus gros rongeur du monde. Imaginez un rat gigantesque, sans la queue, qui peut peser près de 80 kg ! Celui que nous rencontrons est apprivoisé. Il est doux et affectueux, un vrai toutou .
En atteignant le lago Amana, nous sommes émerveillés : nous pénétrons en pleine émission de Frédéric Rossif (les anciens me comprendront ). Partout où notre regard se porte, ce sont des hordes de grands oiseaux blancs ! « Des garces ! », nous inforrme Jean. Ah ben oui, chez nous on a des grues, eux, ils ont des garces ! L'aigrette garzette, garza pour les intimes du coin, habite les lieux, qu'elle partage avec le cormoran.
Depuis notre premier départ en forêt, nous mangeons force conserves et farine de manioc, aux rares exceptions de nos haltes chez l'habitant. Nous avons un fusil qui devrait nous permettre d'améliorer un peu l'ordinaire ; malheureusement, Jean ne s'avère pas être un fin tireur et brûle les cartouches sans arriver à tuer quelque gibier. Et soudain, voilà que j'avise un grand oiseau blanc, quasiment à ma verticale. J'arrache le fusil des mains de Jean, l'épaule, presse la détente et, merde !!! L'échassier tombe dans l'eau à deux mètres de notre barque (il paraît que j'ai failli lui faire du bouche à bouche !). Nous mangerons cette aigrette le soir, flambée à la cachaça.

Avant de poursuivre cette virée, je vous remets quelques photos d'oiseaux, aigrettes, cormorans, rapace, ainsi qu'un jeune héron que nous avions trouvé se dissimulant sous des plantes.

I'm loving it !

Continue !!!!

bonsoir,

j'avais pas vu ce topic, je viens de tout lire, c'est extraordinaire.

merci de nous la faire partager

Merci pour vos commentaires

En forêt, surtout dans ces zones marécageuses, le moustique est roi ! Pas question de faire un voyage comme celui-là sans une prise quotidienne de nivaquine, pour limiter les risques de malaria.

Au cours de notre progression, nous apercevons un étrange défilé : de petits moreceaux de feuilles, d'environ 2 à 2,5 cm de diamètre descendent d'un arbre. Sous chaque morceau de feuille se trouve une fourmi. Elles découpent artistiquement les feuilles, laissant en place uniquement les nervures. C'est extraordinaire : elles sont vingt fois plus petites que leurs fardeaux ! nous suivons la procession sur plusieurs dizaines de mètres, et arrivons au nid. Ce sont des fourmis paysannes, elles fabriquent des “champs” de ces morceaux de feuilles, les fertilisent de leurs excréments, et cultivent dessus un champignon, qui leur servira à nourrir leur progéniture.

Nous poursuivons notre remontée vers les sources du rio Amana. Toujours des choses formidables à voir, toujours des gens si accueillants qui nous reçoivent ; nous apprenons la façon étonnante de monter une pointe de harpon : la pointe, en acier, est munie à son extrémité d'une sorte de coupelle, laquelle vient s'emboîter à l'extrémité d'un morceau de bois taillé bien droit (ils n'ont pas de noisettiers en forêt, mais les arbres à branches bien droites ne manquent pas), et est uniquement maintenue par l'élasticité de la ficelle à laquelle elle est fixée (un anneau situé à quelques deux mètres vient s'accrocher sur un petit clou). Mais nous reviendrons bientôt sur ces harpons . Nous faisons la connaissance de charmants petits gorets , nous croisons la route du roi Toucan (comme je regrette la piètre qualité des photos !) ; nous mangeons des fèves bizarres ; nous faisons la connaissance d'une charmante petite tortue, d'un perroquet bavard. Et nous apprenons l'orientation qu'il faut donner aux saignées pratiquées sur l'hévéa …

J'vous en remets une petite couche ? Allez, aujourd'hui je vous conte la chasse au Jacaré

De temps à autre, des marchands ambulants passent en bateau chez les habitants des lieux. Ils vendent toutes sortes de choses, outils, viande ou poisson séchés, vaisselle, mais aussi et surtout médicaments. Ils achètent aussi ce que les riverains peuvent leur proposer. La santé est un problème crucial le long du fleuve : on n'a pas le droit de tomber malade ! Une fois nous avons accosté chez des gens où un jeune était “cloué” dans son hamac : il avait été piqué par une raie, et ne pouvait qu'attendre que des soins arrivent à sa portée. Par chance, nous avions quelque pharmacie et avons pu lui venir en aide.
Le piranha ? Je connais ! J'en ai même mangé, il avait été pêché 5 mn après que je sorte de l'eau ! Entre-nous, c'est infect : un goût prononcé de vase, et une vraie pelote d'épingles. Mais enfin, le pire des prédateurs, c'est l'homme : il y en avait bien sûr d'autres dans les parages (pas des hommes, hein ?), mais aucun n'a eu l'idée saugrenue de me goûter . Ceci dit, je ne suis pas retourné à l'eau après !!!
Un soir, il fut décidé d'aller chasser le jacaré (caïman). On le chasse à la lampe de poche. Non, non, ce n'est pas l'arme utilisée, l'arme c'est le harpon dont on parlait il y a peu.
Il est donc fait d'une tige de bois bien droit, d'une pointe de harpon double, et de deux rouleaux de ficelle. L'une des deux ficelles est fixée à la fin de la tige de bois, appelons la ficelle 1. L'autre, c'est la ficelle 2, est fixée à la pointe de harpon lui-même. Celui-ci comporte une petite coupelle. L'extrémité de la tige de bois est semi-sphérique. On emboîte la pointe du harpon sur la tige de bois, et on tire sur la ficelle 2. Un petit clou, planté sur la tige de bois vers la fin, permet de tendre cette ficelle le long de la tige : la pointe du harpon tient en place.
Lorsque le harpon est lancé, le choc éjecte la pointe de harpon de la tige de bois : en effet, le caïman, blessé, plonge immédiatement, et l'arme serait perdue si l'animal passait entre des branchages immergés. On tire sur le ficelle 1, et on récupère ainsi la tige.
Il faut éviter de laisser le jacaré plonger, il risque de mourir empêtré dans les branchages et serait perdu. La ficelle 2, solidement fixée à la pointe, permet de le maintenir à portée.
Donc, on le chasse à la lampe de poche. On part en canot, chaque chasseur est muni d'une torche et “appelle”, imitant le cri de l'animal. Lorsque l'on voit quatre petits points rouges, on se dirige dessus : c'est la proie recherchée, ses deux yeux et leur reflet dans l'eau.

Notre périple Amazonien hélad touche à sa fin : nous atteignons le dernier “village” sur les rives du Japúra ; il s'appelle Marajó, tout comme l'île qui se trouve à l'embouchure de l'Amazone, face à Belem. L'accueil qu'on nous y réserve est encore plus extraordinaire que jusqu'alors.
Les femmes travaillent l'osier. Elles tiennent à fabriquer et nous offrir (cela va les occuper une bonne demi-journée), devant nous, plusieurs objets qu'elles utilisent couramment : des plats / passoires, et surtout un modèle réduit du presse-fruits qui existe là-bas : c'est comme une grande chaussette, on passse le pied dans un anneau dans le bas, on remplit l'appareil de fruits, puis on tiens la poignée située dans le haut au niveau de l'épaule et on tire vers le haut. Le jus des fruits ruissellle le long de l'ustensile, nettoie copieusement le mollet et les chevilles au passage et coule dans une bassine où il est recueilli. Hélas, je n'en n'ai pas retrouvé de photo, je vais essayer de retrouver le modèle réduit qu'elles nous avaient offert et d'en faire quelques clichés.
Les hommes nous convient à une partie de chasse. Ils courent pieds nus dans la forêt ! Nous qui sommes arnachés de pied en cap avons du mal à les comprendre : il y a des animaux dangereux en forêt ! Depuis quelques minutes, nous avançons en silence entre les arbres, quand soudain, le jeune qui me précède fait un prusque écart sur le côté. Il m'attrappe vivement par la main et me tire en arrière avec violence : j'ai failli marcher sur un serpent corail, l'un des reptiles les plus venimeux au monde !
Ils taillent en hâte un branchage fourchu et immobilisent l'animal qui n'en aura plus pour très longtemps à vivre. J'ai toujours sa dépouille, en bas dans le salon, conservée dans un bocal de formol. Malheureusement ses merveilleuses couleurs ont passé avec les années et le rouge vif à l'origine de son nom a complètement disparu. De retour, nous découvrons un adorable bébé agouti qu'ils ont recueilli .
Je rencontre aussi la plus extraordinaire chenille que j'aie jamais vu : elle fait presque 20 cm de long !
En les quittant, ils me font le plus beau des cadeaux : un Macaco di Cheiro (Singe d'Odeur) !!! Une petite guenon Saïmiri (singe écureuil) de 270 grammes ! Je la nommerai Marajó en leur souvenir. Ses photos suivront .

Bizarre, je n'ai pas reçu de mail pour me prévenir de la suite.
Mais, ce n'est pas grave, j'ai eu un peu plus de lecture que d'habitude !!!

Toujours aussi génial, toujours aussi envieux de vivre le même genre d'aventure...

David

Merci de tes commentaires David . Au moins je ne poste pas ça juste pour moi…
Je vous mets ici un peu en retard des photos de notre mousse dépeçant le Jacaré avant le festin que nous en avons fait, je viens de les retrouver dans une pellicule déclassée .
Hélas, notre aventure amazonienne touche à sa fin. Marajó sera notre avancée la plus profonde le long du Japurá. La veille de notre départ, nous sommes conviés à une grande fête organisée en notre honneur. Tout le "village" est présent. On dansera tard dans la nuit. Il est intéressant de noter au passage comment les images pieuses côtoient les calendriers aguichants .
Le lendemain, nous prenons congé de nos hôtes. Cap sur Tefé, mais nous avons encore bien des choses à découvrir…
des poissons…
comment vivent les Seringueiros, après la chasse au jaguar (il a voulu nous vendre la peau, mais l'odeur était telle que nous avons décliné sa proposition ; en revanche j'ai encore les crocs de l'animal, chacun fait 9 cm de long !!!)…

Encore une fois de très belles photos !!!

Merci pour tout ce travail ! Je sais que ce n'est pas de tout repos.

David

Merci, ce qui pend au plafond se sont des feuilles de tabac ?, et le poisson c'est ti pas un gros ancistrus , et dit nous ce que c'est cette boule de viande ? le croco .

En tout cas merci de nous compté cette belle aventure

Merci pour vos commentaires .

Non ce n'est pas du tabac. Les toits sont faits de branchages et les feuilles restent en place sur les branches, leur accumulation permet d'obtenir des couvertures étanches. J'ai eu l'occasion de fumer du tabac de là-bas (eh oui, je fumais encore à cette époque) : c'est présenté en cylindres, un peu comme de gros cigares. On en hache un peu avec un couteau à une extrémité et on le roule dans une feuille de papier (comme partout quoi).

La boule ce n'est pas de la viande ! C'est du caoutchouc naturel . Le gars est un seringueiró, un récolteur de latex. Il prépare de grosses boules de ses récoltes, qu'il vulcanise grossièrement à la fumée d'un feu de bois situé dessous : il tourne et fait couler petit à petit le latex dessus. Quand il a suffisamment de boules, il les vend à des marchands ambulants qui passent régulièrement sur le fleuve.

Pour le pichon, je comptais un peu sur les spécialistes pour m'éclairer !!! En tout cas c'est comestible pusiqu'ils le pêchent.

Merci pour tes explications, c'est très intéressant.

Salut, vraiment superbe ton récit!

ca donne envi sans les moustiques, j'ai déjà donné...lol

Pour le poisson, c'est un placoderme, ca me dit quelquechose mais je n'arrive pas à me souvenir du nom, je vais demander le nom à mon père, c'est une encyclopédie sur patte des fossils vivants...loooooool

Merci pour les infos .

Les moustiques c'est dur, bien sûr, mais… on y survit !!!

Je viens de découvrir.
J'ai donc lu depuis le début.
Passionnant.
Merci beaucoup.
Tu as le droit d'en mettre d'autres

Merci Yves et respect pour ton courage, parce que ça fait un bon morceau maintenant !

Ne t'inquiète pas, il y a encore des aventures à Tefé, à Manaus, à Belém, à Cayenne, à Mana et à Pointe-à-Pitre avant le retour …

Ouf... J'ai eu peur quand tu disais que ça sentait la fin

David

Bah on est à trois petites semaines de la fin mais il s'en passe des choses, en trois semaines !!!

JosephDudule a écrit:Les moustiques c'est dur, bien sûr, mais… on y survit !!!

Oui c'est sûr, j'ai habité 3 ans au Congo, j'en sais quelquechose...loool, elles n'ont quand même pas beaucoup d'avantages ces bêbêtes, pas mauvaises surprises en revenant? (pallu...)

Non, par chance . Il faut dire que j'ai toujours scrupuleusement respecté les prises de nivaquine, là-bas bien sûr, mais aussi après, au Zaïre (salut, voisin ), et au sud du Sahara (Richard-Toll au Sénégal) entre autres.

Et puis, en revenant, on a une bonne surprise, au moins : un vrai steak frites, après 4 mois de jeûne, c'est pas si mal que ça !

Je vous présente Marajó:
Au retour, nous sommes accompagnés par des aras rouges et verts criards : si, si ça vole ces bestiaux-là ! Ils ne sont pas seulement enchaînés sur des perchoirs dans les zoos chez nous.
Non ce n'est pas Marajó : celui-ci était bien trop volumineux pour qu'on le ramène !
De retour à Tefé, nous visitons le chantier naval en attendant le bateau qui nous ramènera à Manaus.
Nous prenons le temps à Manaus de traîner encore un peu pour de derniers émerveillements.
Puis d'un saut d'avion nous voilà à Belém. C'est extraordinaire : sur la berge de l'Amazone, on ne voit pas la rive d'en face !!! La largeur est telle qu'on se croirait face à la mer !

À Belém, nous recherchons un hôtel qui soit dans nos faibles moyens. Nous trouvons un bouge fort convenable, mais somme quelque peu stupéfaits quand nous arrivons dans la chambre : les cloisons s'arrêtent à 50 cm du sol !!! Au plafond, un ventilateur, dont les pales ont une envergure d'un bon mètre cinquante, tourne à la vitesse inimaginable d'à peu près… dix tours à la minute ! Une fois au lit, on voit les jambes des gens qui passent dans le couloir ! Quoi qu'il en soit, épuisés, nous nous endormons très rapidement…

Au cours de la nuit, je m'éveille : je sens une bestiole qui me chatouille désagréablement dans le cou. C'est énorme : une tarentule ! Je sens ses pattes velues qui grouillent. Je suis pétrifié. Que faire ? En sueur, mais pas à cause de la température ambiante, j'essaie de réfléchir à la meilleure façon de me débarasser de ce monstre : si j'essaie de bouger, je risque très certainement de me faire piquer, qui plus est dans le cou ! Je suis allongé sur le ventre, la tête tournée à l'opposé de l'animal. Alors, je tente une manœuvre désespérée : très très lentement, en retenant mon souffle, j'amème mes mains à proximité de mes épaules ; je prends appui dessus, et, brutalement j'envoie toute la force dont je suis capable et me projette en l'air, pour m'extraire à ce côtoiement ô combien désagréable…

J'entends des cris stidents : Marajó, qui était venue se blottir dans mon cou, est terrorisée !